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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 14:44


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Gérard Masson « Un peintre numérique »

 

De sa formation à l’école des Beaux-Arts d’Amiens et de son expérience de graphiste, Gérard Masson a ramené de solides assises techniques et la marque d’une vision. Néanmoins, cette vision ne l’a pas conduit vers l’acte pictural, mais du côté de la photo. Dans cette discipline, il n’a pas élu le document ethnologique ni le constat narratif ou évènementiel, mais les trames aléatoires de l’abstraction.

 

Alors, il n’a pas tort de se considérer comme un « peintre numérique », car si sa prédation visuelle transite par l’œil enregistreur de son appareil, rehaussée de collages et résolue par le système numérique, ses clichés effervescents et bariolés n’affichent aucune trace mécanique, et apparaissent toujours proches des climats picturaux. Cependant, ne voyons là nul mimétisme, seulement une grande liberté de ton, gouverné par un trait stabilisateur, qui sert de révélateur à des images essaimées de vagues chromatiques fardées de taches de stries et de signes, parfois irrigués de formes géométriques. Et, bien entendu, des collages, puisés dans son environnement direct, les magazines, la publicité ou ses propres œuvres, dont l’articulation respire à l’aune des poussées intérieures de l’artiste.

 

On l’aura compris, rien ici n’est mortifère ou mélancolique, mais dégage une énergie et un enthousiasme qui dévoilent un désordre organisé par une pensée volontaire, en nous entraînant dans un maelström d’artères voyageuses et d’envolées lyriques, où les séquences se nouent et s’interpénètrent avec alacrité.

 

Par conséquent, loin de la moindre préméditation, Gérard Masson se laisse porter par son imaginaire pour dire un monde à sa mesure, totalement exhumé au fil de ses déambulations rétiniennes, mentales et technologiques, mais de cette exploration du non – connu s’exsude une charge effusive qui impose son évidence tranquille.

 

Gérard Xuriguera

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 11:01

 

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La composition se décentre ou bien joue de détails naturalistes

qui installent des éléments coulissants, sans jamais rompre l’équilibre

de l’ensemble. Par sa grande maîtrise technique, Gérard Masson

obtient aussi une surface nourrie d’une rare densité plastique.

L’espace, terre d’expérience, s’empare alors de sa vision.

Ainsi l’intemporel de mêle-t-il à une grande naturelle pour un spectacle

que Gérard Masson s’empresse de fixer dans des œuvres devenant

de pittoresques tableaux.

Chantal Humbert (journaliste à la Gazette Drouot, janvier 2009)

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Il y a là un œil curieux et inventif, un travail complexe sur l'image, beaucoup de métamorphoses harmonieuses, des jeux de lumières très contrastés, qui font de ces œuvres de véritables tableaux avant la lettre.

Gérard Xuriguera (critique et auteur de nombreux ouvrages sur la peinture, mars 2004).

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 22:51

 

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Les avant-gardesactuelles ont bénéficié des progrès technologiques permettant aux artistes de s'exprimer au moyen de supports nouveaux : photo, art vidéo, art numérique, holographie, avec toutes les mixités entre eux et avec d'autres arts. Nul doute que ces techniques soient appelées à un grand développement au XXIe siècle. De nombreux critiques et responsables des institutions artistiques estiment que ces formes d’art constituent, avec l'art vidéo, multimédia et l'art numérique, le véritable art contemporain, refusant ce qualificatif aux supports traditionnels que sont la peinture et la sculpture ce que contredit le renouveau des peintres et sculpteurs post-modernes dans de nombreux pays. Que l'artiste  privilégie l'acte intellectuel, ou qu’il s’exprime par la virtuosité plastique, les critères essentiels de l’art  restent la créativité, la virtuosité aptes à surprendre, charmer, émouvoir le spectateur.?)

 

L’art numérique et interactif

- Historique : depuis 1990

- Définition : artistes travaillant sur ordinateur. Oeuvres immatérielles pouvant être reproduites sur support papier ou servir d'économiseur d'écran ou être projetées sur grand écran, ces œuvres étant accessibles par Internet.. L'art Interactif qui découle de l'art cybernétique de Nicolas Schoffer (*), exploite l'interactivité avec le spectateur ou avec les internautes par le Réseau. Ce concept s'applique aussi bien à la composition musicale ou cinématographique à laquelle il peut s'associer en multimédia

- Précurseur :  Fred FOREST, Fabrice HYBERT, Judith DARMONT, G. ELLEBOUDT,

Johan GRIMONPREZ, G. de BARDONNECHE, J.L. GARNELL, J.J. BIRGE, A. PAOURI,

T. MERANDON, P. APELOIG.

Les sculpteurs : Ron ARAD et C. NYEKI, l'interactif Piotr KOWALSKI.

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 13:39


 

875.jpgGérard  Masson est un artiste peintre numérique, photographe et graphiste. Diplômé des Beaux-Arts, il a débuté dans les ateliers (imprimerie et photogravure) et a terminé ses 30 années de carrière en tant que directeur artistique dans la presse à Paris. "Diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Amiens, dans la section “sculpteur ornemaniste”, et en parallèle la “taille de pierre” que je n’ai jamais pratiquée. Je me suis orienté (par hasard) dans l’imprimerie où j’ai appris la typographie, la photogravure et l’impression et dans la foulée la photographie. Tout cela a un lien commun : l’image." 

 

Ses surprenantes interprétations picturales abstraites photoshopées se font avec les outils de notre temps. L'écran est à l'artiste numérique ce que la toile est au peintre, la souris ou le stylet son pinceau ou sa brosse. On pourrait disserter longtemps des avantages et inconvénients de chaque technique, mais il ne s'agit justement que de techniques : l'essentiel n'est pas là. "Je me considère comme peintre “lyrique”. J’utilise l’ordinateur via le logiciel comme un “pinceau”.[...] Ma motivation est la recherche graphique et j’essaie de me surprendre. [...] Réussir mon travail, “ma recherche” me mène là où je ne savais pas que j’irais. Pour cela, il ne faut pas avoir d’apprioris sur l’art, vouloir “dire des choses ou envoyer des messages”. Les journalistes et les critiques s’en chargent malheureusement trop bien, à mon goût."

 

Ses sources d'inspirations personnelles l'amènent à explorer sans à priori ce qui donnera l'essence poétique de ses créations. "J’essaie de m’inspirer de toutes sortes d’éléments pouvant servir à ma construction lyrique : mes photos, mes collages, des publicités ; je fais abstraction de l’image que je vois pour en imaginer une autre et de rentrer dedans pour partir à l’inconnu dans un monde que je vais construire. C’est le terreau de ma création."

 

Sa vision du monde artistique actuelle est claire : un public à éduquer, un milieu “professionnel artistique” qui pratique la masturbation intellectuelle et compte ses sous..."L’Art est devenu un “commerce”, le peintre une “marchandise”. C’est à la portée de n’importe qui de peindre et d’exposer. [...] Les artistes dont vous parlez [NDLR - ceux qui affichent un rôle social] ne sont que des “artistes commerciaux”. Les peintres ne jouent pas dans le même registre. Aucun peintre ne manifeste pourquoi que ce soit. Ils ont une autre philosophie. Les artistes qui s’expriment de cette façon sont obligés de se vendre, comme un acteur de théâtre, un acteur de cinéma ou un chanteur. Pour moi, ce sont des “artisans” pas des “artistes”. Même si la majorité des gens les appelle ainsi."

 

Quant à l'exercice de l'art en "Amateur" ou "Professionnel", il propose l'idée d'un syndicat pour les artistes amateurs réalisant des créations de qualité. "Un “amateur professionnel” est parfois meilleur que ses collègues “professionnels”. Dans le milieu de la peinture le problème c’est qu’il y a beaucoup de peintres qui veulent vivre de leur art mais qui n’ont pas le talent. Pour certains “amateurs” qui eux ont du talent ils se heurtent aux “syndicats” des artistes pour éviter la prolifération des peintres “amateurs”. Il faudrait, je pense, une instance pour qu’il y ait un statut pour les peintres “amateur professionnels” pour qu’ils soient reconnus au même titre que les professionnels pour la qualité de leur travail et non pour leur statut seulement administratif."

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 13:30

 

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Réflexions.

Avec les « mots », on peut hypnotiser la personne.

Les mots sont sujet à « polémiques ».
Ma peinture n’est qu’une balade et la personne y trouve ce qu’elle y recherche et aussi ce qu’elle n’y cherche pas.

Je donne en « pâture » au public de quoi se balader, rêver et de s’évader. C’est tout.

Certain « intellectualise » leur œuvre, à quoi cela servirait-il, pour moi, dès que l’intellectualise elle devient comme les mots.

Gérard Masson (le 7 janvier 2011).

 

 

Question posée à Pierre Soulages (Midi-Pyrénées décembre 2010).

Vous êtes connu pour votre travail sur la matière, vous considérez-vous un peu comme un artisan ?

 

Non. Il y a une grande différence entre un artisan et un artiste. L’artisan sait comment s’y prendre pour obtenir l’objet qu’il veut. L’artiste, lui, ne connaît pas à l’avance ce qu’il va faire. Je laisse la matière elle-même me proposer des choses. L’imagination est pauvre.

 

J'ai le même opinion. Je me laisse guider dans les dédales de mon imagination. Gérard Masson

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 12:05

 

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Je fais du doute avec l’aide du hasard ou plutôt avec l’art d’apprivoiser ou de dompter celui-ci, toute mon expression.

 

- Toujours laisser au regard du spectateur le moyen d'apporter sa pierre à la création de l'auteur, le moyen de s'y évader, d'y vagabonder et d'y rêver, bref d'imaginer.

- Je me considère comme un peintre « lyrique » : peinture de l'émotion, disciplinée par une construction graphique et une élégance plastique.

- J'essaie d'avancer sans références aux idées reçues, aux institutions bonnes ou mauvaises, (toujours douter pour pouvoir avancer, c'est la démarche de Courbet et des peintres modernes et réalistes).

- Pour germer, ma réflexion a besoin de solitude et de silence.

- J'essaie de ne pas m'exprimer à travers la «peinture à programme» comme disent les musiciens, c'est-à-dire : copier - imiter - interpeller - idéaliser - déformer - symboliser etc…

- La nature n'évoque rien par elle-même, elle nous révèle à nous-mêmes.

- J'essaie de m'inspirer de toutes sortes d'éléments pouvant servir à ma construction lyrique: publicités, mes propres photos, mes collages sont le terreau de ma création pour en substituer une autre image pour pénétrer dedans et partir à l'inconnu (créer, concevoir, chercher).

- Peindre, ce n'est pas le plaisir physique de tenir un pinceau et d'étendre de la peinture sur une toile, ni de désirer reproduire une chose, une ambiance que l'on aime en employant certaines techniques utilisées par d'autres avant nous ou parallèlement avec nous. C'est avant tout et surtout outrepasser le réel.

- C'est l'imaginaire, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de dénoncer ou d'interpréter des idées, lancer des messages ou parler pour une cause.

- Les informations reçues au cours de notre existence perturbent notre fraîcheur naturelle, mais elles peuvent devenir une richesse. Nous avons, je pense, la faculté de « filtrer » celles-ci, mais nous devons mettre en œuvre ce « filtre » pour construire notre regard sur le monde. Celui qui m'intéresse, c'est la démarche de ma création: épurer au fur et à mesure et ne garder toujours que l'essentiel!

- Je définis ainsi mon travail artistique…Il est loin d'être achevé car nous sommes au quotidien interpellés par divers événements extérieurs. Paradoxe très utile à mes yeux, je crois.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 18:48

 

 

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Mon parcours

Né en 1943. Quatre années passées aux Beaux - Arts  d’Amiens, pour être sculpteur ornemaniste et tailleur de pierre. J’ai changé de cap d’abord dix ans dans l’imprimerie, puis la photographie et enfin la mise en page (infographie). Pour assurer durant trente ans la direction artistique et la fabrication d’une revue.

Je me consacre depuis 2003 à la recherche graphique.

 

Octobre 1957 – Entrée à l’école des Beaux-arts d’Amiens.

Juin 1961 – Obtention d’un "CAP" de tailleur de pierre et de sculpteur ornemaniste.

Octobre 1961 – Je travaille dans une imprimerie typographie-offset-sérigraphie où j’apprends  ces trois disciplines ainsi que la photogravure.

Octobre 1966   Je suis embauché dans une autre imprimerie où l’on me confie la responsabilité du domaine offset : de la création jusqu'à la conduite des machines en passant par le montage et la photogravure.

Mai 1971 – Je rentre dans la presse, « France-soir » et « France-dimanche » comme secrétaire de rédaction (maquettiste) jusqu’en décembre 1972.

Janvier 1972 – J’intègre la revue « Maisons de France » comme maquettiste, puis création en 1978 de la revue « Demeures & Châteaux » où  j’exerce le poste de directeur artistique, maquettiste et chef de fabrication jusqu’en février 2001.

Février 2001 – Je démissionne.

Début 2003 – Je travaille dans la recherche graphique. Peintre numérique.

 

Quelques uns de mes sites :  

 

http.//http://www.gg-masson.odexpo.com

http.//http://www.artmajeur.com/masson

http.//http://www.artquid.com/gerard.masson

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